Les Personnages

"C'est toujours emmerdant de traiter autant de personnages parce qu'il faut les occuper. A une époque, je les tuais allègrement pour m'en débarrasser. Aujourd'hui, j'ai mauvaise conscience à tuer mes personnages."
Propos de Tardi recueillis par B. Lu pour Morfo N°34, juin 95

"A l'écran comme sur la planche dessinée, je n'aime pas les héros. Les héros qui ont une mission à accomplir et qui sont sur les rails. J'ai plus de sympathie pour les mecs qui n'y arrivent pas, les losers, parce qu'ils sont plus humains."
Propos de Tardi recueillis par R. Montfourny pour Les Inrockuptibles, fév. 93

"(...)Mes personnages ne sont pas des battants, satisfaits d'eux-mêmes. Ils se lèvent le matin avec l'intention de faire telle ou telle chose dans la journée, mais ils se couchent souvent en n'en ayant pas accompli le quart parce qu'ils ont, au cours de la journée, subi toute sorte d'emmerdements et d'impossibilités. Les héros flamboyants qui affrontent la vie comme s'ils avaient une mission à accomplir ne m'intéressent pas tellement. Mes héros ne sont pas lisses, ils ont des contradictions"
Propos de Tardi recueillis par Véronique Châtel pour La Liberté/le Courrier du 15 janvier 1998




"J'aime parler de l'être humain quand il est désarmé, quand il est dans une situation épouvantable dont il ne peut pas sortir. L'humiliation, tout ce qui consiste à rabaisser les gens me touche énormément. Parce qu'on voit ça tous les jours, des gens dans une situation révoltante, on ne peux pas ne pas s'identifier à eux. Ce sont ces émotions-là que j'essaie de dessiner."
Propos de Tardi recueillis par Mathieu Lindon pour Libération du 25 octobre 1996

"En fait. Je travaille avec ce qui m'est familier. On avait des savants fous dans la famille; des aviateurs, des bricoleurs, des assassins, des mecs qui se sont suicidés en avion. Il y a tout un matériel familial dans lequel je puise."
Propos de Tardi recueillis par P. Mathonnet pour le Journal de Genève et Gazette de Lauzanne 1996




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