Revell
04574 1/48 Fokker DVII
Revell 04574
1/48 Fokker DVII F [2002]
Cette maquette est la reprise d'un modèle originellement édité par Aurora
en 1956 qui fut « nettoyé » (élimination de la gravure des décalques
par exemple) en 1975 et depuis réédité par Monogram après le rachat de
la bibliothèque de moules Aurora en 1977. Elle nous revient maintenant
en Revell. Pour tout ceux qui pensent qu'un modèle qui a plus de 50 ans
est une nullité sans bornes, je vous le dit vous faites fausse route.
Si il y a quelques améliorations à prévoir il n'y a aucun défaut. On a
souvent dit que ce modèle était surdimensionné au 1/46, en fait il y a
débat sur les dimensions de cet appareil (étonnant vu qu'il en reste plusieurs
dans le monde) et la comparaison avec les plans du Windsock datafile n°9
montre que la maquette est parfaite sauf les ailes qui sont trop longues.
En fait c'est que Windsock a pris l'hypothèse basse pour les dimensions
de son plan. Si l'on se base sur les dimensions de l'ouvrage Putnam « German
Aircraft of WW1 » et que l'on mesure l'aile (sans tenir compte des
ailerons qui dépassent) les ailes du kit sont pile au 1/48 !
Ceci étant dit on peut améliorer les aménagements du cockpit mais le fabricant
fournit déjà un siège (à affiner), un tableau de bord et un manche à balai
(correct avec une excellente représentation de la poignée typique ce cet
appareil).
Comme une figurine d'une bonne sculpture est fournie (c'est trop rare
de nos jours pour ne pas apprécier et il faut savoir qu'à l'origine elles
étaient deux : il y avait un mécano) c'est suffisant . Les aménagements
intérieurs sont de la couleur de l'extérieur mais terni car c'est
le recto de la toile peinte. Le tableau de bord et le plancher sont couleur
bois.
Les mitrailleuse sont le point qui a le plus mal vieilli de la maquette.
Il faudra au minimum creuser leur tube. En fait on aurait intérêt à les
remplacer par des éléments en photodécoupe pour plus de réalisme.
Au quel cas on peut même rajouter un viseur !
Le moteur est lui tout à fait suffisant moyennant le creusement de l'embout
d'échappement. Certains appareils ont des sortes de rails en U sur le
moteur dans l'alignement des mitrailleuses.
Le fuselage peut être assemblé à ce moment-là. A affiner la béquille arrière
(dont on peut par la même occasion reprendre la forme dans la masse) et les marche-pieds et poignées de levage. Les différents
mats d'entretoise sont d'une finesse qui respecte l'échelle mais il faudra
les ébarber car il y a quelques bavures. Prévoir également d'enlever quelques
plots de démoulage aux intrados des ailes.
Attention à la fixation de l'aile supérieure qui a nécessité quelques
petits réglages.
Le haubannage est réalisé en corde à piano que l'on préfèrera au
fil fourni par Revell.
Les décalques pour Beaulieu-Marconna et Goering sont très bien imprimées
et incluent même des lozanges (de couleurs peut-être un peu vives?).
Le kit a été décoré suivant la BD de Jacques Tardi « Adieu Brindavoine »
qui reprenait en fait la décoration
et l'immatriculation de l'avion de Goering. La seule modification fut
l'ajout de la flamboyante écharpe d'Olga Vogelgesang à la figurine du
pilote.
En conclusion : une maquette simple et juste, agréable à monter et sans
vice. De quoi redonner goût des « cages à poules » de la « Grande
Guerre » à ceux qui l'aurait oublié. En plus il a très peu de haubannage
à réaliser et de très nombreux décorations hautes en couleur sont possibles.
Remerciement à la société Revell pour la fourniture du kit analysé ici.
© JC Carbonel / Modelstories 2002
Cet
article a été publié sur le site http://modelstories.free.fr/
à la page http://modelbox.free.fr/analyses/MS2002_10P/REVL_FokDVII_48/index.html.
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